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1er jour
Nous quittons Djerba par la Chaussée Romaine, pont routier de 7 kilomètres reliant l’île au continent et traversons la plaine de la Jeffara en direction des montagnes du Dahar et Toujane, village pittoresque surplombé d’un ksar. Plus loin, les collines dénudées sont entrecoupées d’étroites vallées qui nous conduisent vers Matmata L’Ancienne et son paysage lunaire choisi par George Lucas pour tourner certaines scènes de Star Wars. Visite d’une maison troglodytique souterraine. Puis nous entamons la traversée du reg oriental, immensité aride parsemée d’alfa pour atteindre la gardienne du Grand Erg : Douz (déjeuner et balade à dos de dromadaire facultative). Après un arrêt à une source d’eau chaude, découvrez les dunes fossilisées de Fatnassa avant d’entamer la traversée du Chott El Jerid, immense lac salé asséché autour duquel s’égrènent plusieurs oasis dont celle de Tozeur. Après votre installation dans un de ses hôtels, détente autour de la piscine et dîner. Découvrez ensuite l’architecture spécifique de la vieille ville de Tozeur.
2ème jour
La matinée est propice à une balade en calèche dans l’oasis étagée de Tozeur, écrin de fraîcheur réputé pour la qualité de ses dattes et point de départ vers les magnifiques oasis de montagne de Chébika et Tamerza qui, au détour de versants arides et escarpés, dévoilent leur fragile écosystème.
Après le déjeuner nous prenons la route en direction de la corbeille de Nefta puis le plateau de Oung Jmel et le lieu de tournage de Star Wars. Retour vers la ville rose de Tozeur pour le dîner et une balade dans l’oasis avant de rejoindre l’hôtel.
3ème jour
Départ vers Métlaoui, ville minière du gouvernorat de Gafsa et les gorges de Selja pour une balade à couper le souffle entre canyons et désert rocailleux à bord du Lézard Rouge (environ 2 heures). Nous reprenons le 4X4 pour le trajet retour qui nous mènera vers la ville thermale d’El Hamma (pause déjeuner sur la route). Le retour à Djerba en milieu d’après-midi se fait par le bac.
Les villages troglodytiques
Concentrés dans la région montagneuse du Dahar s’étirant de Matmata à la région de Tataouine, les villages troglodytiques furent creusés par les populations locales ayant fui les invasions bédouines des Banu Hilal et Solaïm vers le 11ème siècle. Arabisés par le biais d’un ralliement progressif, volontaire ou forcé, à l’Islam, leurs descendants continuent de perpétuer la langue et les traditions de leurs ancêtres. Conçues judicieusement pour se fondre dans le paysage, leurs habitations creusées sur le flan des montagnes ou enfouies sous terre sont un modèle de développement durable : fraîches en été et chaudes en hiver, elles sont adaptées aux écarts extrêmes de température.
Autour du Chott El Jerid, « Pays des palmes »
Caractérisée par son aridité, cette région du sud-ouest se présente comme une succession de milieux naturels très divers où les zones arides montagneuses rivalisent avec le Grand Erg aux dunes immenses autour de deux dépressions salées où les palmeraies apparaissent telles des mirages.
Pourtant de chaque côté de cette immensité stérile, la fraîcheur des oasis devenues palmeraies par l’intervention de l’homme offre au voyageur un répit bien mérité. Là où jaillissaient de multiples sources maintenant asséchées, des puits artésiens permettent la culture étagée caractéristique de l’oasis tunisienne.
L’oasis saharienne
Parmi les trois types d’oasis présentes en Tunisie (saharienne, maritime ou de montagne), l’erg (désert de sable) abrite des écrins de verdure indispensables aux pasteurs bédouins qui, autrefois, y faisaient halte pour abreuver leurs troupeaux de chameaux et de moutons. Les nomades peu à peu sédentarisés à partir du début du 20ème siècle, vivaient principalement de l’exploitation du palmier dattier, d’élevage mais aussi de la culture de petites parcelles de terre irriguées grâce aux puits artésiens. Longtemps délaissées au profit d’activités plus lucratives liées au tourisme de masse, ces activités agricoles sont actuellement encouragées comme alternative durable et frein à l’avancée du désert.
Les oasis de montagne
Non loin de la frontière algérienne, les oasis de montagne sont une étape incontournable du grand Sud tunisien. Nichées dans les canyons des contreforts de l’Atlas, elles dominent un oued bien souvent asséché et une large plaine où pousse l’alfa et qui s’étend jusqu’au Chott El Jerid. A Tamerza comme à Chebika, les habitants ont délaissé l’ancien village désormais en ruine pour des habitations préservées des caprices de l’oued.
Tozeur, joyau du Sud
Caractérisée par son architecture atypique alliant briques pleines et pisé, Tozeur charme par les façades de ses maisons aux décors géométriques inspirés des tapis et par ses ruelles étroites. Sa palmeraie mise à mal par une croissance touristique trop intensive retrouve peu à peu de sa splendeur grâce à une opération de sauvegarde entreprise à travers un réaménagement des sources et un plan de reboisement.
Le Lézard Rouge
Petit train offert par la France au Bey de Tunis en 1940, il permet de découvrir les gorges de l’oued Selja à partir de Métlaoui. La puissance des crues durant la période des pluies a forgé un véritable décor de Far West où serpente ce train dont la restauration a su conserver le style authentique.