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1er jour : notre circuit commence par la traversée en bac de l’étroit détroit séparant l’île du continent au départ du port d’Ajim. Nous entamons la traversée de la plaine maritime jusqu’à Mareth et bifurquons vers l’ouest en direction de Matmata Nouvelle (pause café). Nous empruntons la piste pour rejoindre le village et découvrons ce paysage rocailleux, monotone et magique à la fois qui inspira George Lucas pour son film trilogie Star Wars. Se confondant dans la nature, les maisons de pierre de Tamezret, village fier de ses traditions amazigh, se laissent découvrir le long des ruelles étroites. A quelques kilomètres, à l’écart des circuits classiques, le charmant village de Zraoua, édifié sur un haut plateau vous offrant un magnifique panorama sur les alentours. Puis, l’incontournable village troglodytique de Matmata « où les vivants habitent sous les morts », célèbres pour ses cratères creusés dans la roche tendre, modèles avant-gardiste d’éco-habitat. Déjeuner sur site puis cap sur le sud vers Toujane, village berbère à flan de montagne réputé pour son miel et ses kilims. Laissant derrière nous les monts de Matmata, nous rejoignons Métameur pour la visite d’un ksar. Forteresse autrefois utilisée comme refuge par une ou plusieurs tribus, elle dispose de cellules superposées (ghorfas) servant à entreposer récoltes et fourrage pour le bétail. Le retour à Djerba via Médenine et la plaine de la Jeffara se fait par la Chaussée Romaine, pont routier de 7 km.
Les villages troglodytiques
Concentrés dans la région montagneuse du Dahar s’étirant de Matmata à la région de Tataouine, les villages troglodytiques furent creusés par les populations locales ayant fui les invasions bédouines des Banu Hilal et Solaïm vers le 11ème siècle. Arabisés par le biais d’un ralliement progressif, volontaire ou forcé, à l’Islam, leurs descendants continuent de perpétuer la langue et les traditions de leurs ancêtres. Conçues judicieusement pour se fondre dans le paysage, leurs habitations creusées sur le flan des montagnes ou enfouies sous terre sont un modèle de développement durable : fraîches en été et chaudes en hiver, elles sont adaptées aux écarts extrêmes de température.
Matmata
Au milieu de collines dénudées dans les tons ocre et coupées par d’étroites vallées encaissées, à 40 km de la Nouvelle Matmata construit par l’Etat pour absorber le surplus de population, le site de Matmata L’Ancienne surprend par ses maisons souterraines dont certaines sont encore habitées. Vous accédez au fond de ces puits profonds par un tunnel creusé dans le talus surplombant le cratère. Là, des cavités fraîches en été et tempérées en hiver, servent de pièces d’habitation.
Tamezret
A 12 km de Matmata sur la route de Douz, ce petit village fier de ses traditions amazigh se fond dans la nature rocheuse environnante. Sa diaspora émigrée vers la capitale ou à l’étranger reste attachée à soutenir les quelques centaines d’habitants à demeure dans leur valorisation du patrimoine culturel et artisanal.
Toujane
Réputé pour son miel de montagne et ses kilims tissées par les femmes du village, ce lieu pittoresque est surplombé par un ksar en ruine et offre une vue magnifique sur la plaine de la Jeffara jusqu’au golfe de Gabes.
Les ksour
Les Ksour (un ksar), nichés dans les contreforts de la chaîne de montagne basse du Dahar ou construits dans la plaine, s’égrènent du sud au nord, de Tataouine à Matmata.
Forteresses imprenables construites par les berbères, elles furent conçues pour résister au siège de tribus hostiles.
Citadelle surplombant le village ou forteresse de plaine aménagée autour d’une cour centrale où le bétail était mis à l’abri, le ksar est un ensemble d’alvéoles superposées appelées « ghorfas » qui servaient à entreposer récoltes, denrées alimentaires et autres richesses.
Ksour visités selon programme : Ksar El Ferch, Ksar Haddada, Métameur, Ksar Halouf