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Nous quittons Djerba par la Chaussée Romaine, pont routier de 7 kilomètres reliant l’île au continent et traversons la plaine de la Jeffara en direction de Médenine, chef-lieu du gouvernorat.
Après un court arrêt (15 mn) nous quittons la steppe rase pour aborder les montagnes du Dahar et Beni Khedache, village berbères au cœur des ksour (visite). Puis direction l’erg oriental à travers le reg (désert de pierres) pour rejoindre l’oasis saharienne de Ksar Ghilane, havre de paix et de fraîcheur. Possibilité de baignade dans la source d’eau ferrugineuse et sulfureuse (éviter maillot de bain blanc) et balade dans la palmeraie. Après le déjeuner, préparez-vous à des sensations fortes en chevauchant le vaisseau du désert qui vous emmènera jusqu’aux ruines de l’ancienne citadelle du limes (époque romaine).
Nous quittons l’oasis pour traverser le reg en direction du village de Ksar Hallouf et de ses greniers à grain puis rejoignons Djerba par le bac d’Ajim.
Les ksour
Au 11ème siècle, la tribu des Banou Hilal venue d’Egypte se déverse sur le Sud Tunisien et forçe les Berbères à abandonner les ksour de plaine, ensemble d’alvéoles superposées appelées « ghorfas »aménagées autour d’une cour centrale pouvant accueillir le bétail et entourée d’un mur pouvant atteindre 10 m de hauteur. Réfugiés sur les contreforts du jebel Dahar (montagne) entre Tataouine et Matmata, ils conçoivent le ksar pour résister au siège de tribus hostiles et y emmagasiner récoltes, denrées alimentaires et autres richesses.
Ksour visités selon programme : Ksar El Ferch, Ksar Haddada, Métameur, Ksar Halouf
L’oasis saharienne
Parmi les trois types d’oasis présentes en Tunisie (saharienne, maritime ou de montagne), l’erg (désert de sable) abrite des écrins de verdure indispensables aux pasteurs bédouins qui, autrefois, y faisaient halte pour abreuver leurs troupeaux de chameaux et de moutons. Ces nappes d’eau fossile piégées dans les couches poreuses du sol et non renouvelables ont commencé à se tarir, obligeant l’homme à entreprendre des forages, créant ainsi de nouvelles palmeraies comme l’oasis de Ksar Ghilane. Les nomades aujourd’hui sédentarisés à proximité vivent de l’exploitation du palmier dattier, d’élevage mais aussi des activités touristiques liées au site : balades à dos de dromadaire, à cheval et même en quad.